Au Bénin, la maladie mentale de l’enfant fait passer les parents de thérapeute en thérapeute, toutes orientations – traditionnelles et occidentales – confondues. La thérapie, souvent multidimensionnelle, concerne le sujet, la famille voire la collectivité et peut associer psychiatre, tradithérapeute, devin, culte Vodun et diverses prières. Les auteurs présentent le cas d'une famille dont les deux premiers enfants sont morts précocement. Cette famille consulte plusieurs thérapeutes à propos d’un seul enfant, pour finalement aboutir à la consécration de chacun de ses trois enfants vivants à un Vodun.

A partir d’une expérience de formation interactive avec des intervenants psychosociaux en R.D.C., l’auteur compare le modèle scientifique biopsychosocial occidental et le modèle spirituel africain.  Il met en parallèle l’apparition d’enfants désignés sorciers en R.D.C. et les enfants diagnostiqués TDAH/ADHD en Occident.  L’abus de croyance, tant côté « spirituel » que « scientifique » est stigmatisé.